Chaleur
Ca y est, l’été est bien installé au Caire. La chaleur est omniprésente, la température habituelle ici, c’est 40°C, voire plus. Si aucun nuage n’est à observer à l’horizon, le ciel est perpétuellement voilé par une nappe de poussière et de pollution ; les pyramides, parfois visibles au loin, sont englouties par cette brume. Au premier pas dehors, la chaleur vous enveloppe comme un manteau trop épais, on la sent physiquement. Heureusement, la plupart du temps, l’air est sec et la chaleur supportable. Mais les jours où l’humidité s’en mêle, l’air devient irrespirable et la moindre activité nous liquéfie. Ce qui surprend toujours avec ce climat, c’est qu’il n’y a aucun répit. Il est inutile d’attendre la nuit pour espérer un peu de fraîcheur. Si le soleil finit par se coucher, la chaleur, elle, nous tient toujours compagnie.
On en vient à remercier tous les jours l’inventeur de la climatisation et on plaint la grosse majorité des égyptiens qui n’ont pas cette chance. Pour eux, la chaleur les jette hors de leur maison à la recherche de la moindre brise. On les retrouve massés sur les ponts qui enjambent le Nil. Qui emmène des chaises, qui des sandwichs, qui une chica, et on improvise un pique-nique sur le bord des ponts-autoroutes. Les enfants jouent autour et les voitures continuent à rouler à côté d’eux à vive allure. Mais c’est toujours mieux que de rester cloîtrés à quinze dans de minuscules appartements.